L’œuvre de Rubens, sa technique, ses couleurs… 

Il touche à tous les domaines de la peinture : portraits, sujets mythologiques, scènes allégoriques, scènes historiques, sujets religieux, paysages….. Une œuvre vaste et variée.
Il travaille pour la cour de France (commande de Marie de Médicis sur sa vie et cartons de tapisserie pour Louis XIII), pour l’Espagne (commande des Carmélites de Madrid), pour Charles Ier d’Angleterre (plafond de Whitehall à Londres).

Ses techniques:
La peinture oléo-résineuse, lisse et brillante.
> Les esquisses
Peintes sur panneaux de bois, ce sont les maquettes que préparait Rubens pour ses compositions de grande envergure : plafonds…
Les panneaux enduits traditionnellement sont couverts d’une impression bistre passée horizontalement : les traces du pinceau sont visibles à l’oeil nu.
Brossées vivement les esquisses de Rubens ont un caractère enlevé, léger et spontané qui contraste avec celui de ses grands tableaux dont ce ne sont pas les qualités principales…On retrouve cependant cette impression avec « la kermesse », de dimension plus modeste et peint sur bois.

L’utilisation d’un gel composé d’huile noire et de mastic en larmes pour poser les ombres et les couleurs sombres permet d’obtenir cette touche enlevée toute en transparence. En revanche les zones claires, lumineuses, sont opaques et obtenues avec de l’huile cuite dans laquelle est incorporé du blanc plus ou moins coloré.

> Les tableaux
Il utilisait les toiles, des toiles marouflées sur panneau, et des papiers marouflés sur toile.
En droite ligne de la technique des primitifs flamands, la technique de Rubens s’en démarquera par l’accentuation de l’opacité des pâtes, en particulier des couleurs claires par l’adjonction de blanc dans les couleurs, selon la méthode des peintres italiens, en particulier les vénitiens (voir Le Titien). Comme chez les primitifs, les fonds de Rubens sont clairs, préparés d’un mélange de colle de peau et de craie.

Ses couleurs étaient broyées avec un mélange d’huile de lin cuite et de résine, son diluant (medium) composé sans doute d’un mélange de baume de térébenthine de Venise, d’essence de térébenthine ou d’essence d’aspic, et d’huile de lin cuite.

On a la chance de pouvoir consulter les écrits de Turquet de Mayerne, qui était un ami de Rubens et qui donne de précieuses indications sur sa façon de faire, en spécifiant : « vidi » : j’ai vu.

> Le procédé
La première ébauche était exécutée en camaïeu roux transparent, en terre de Sienne brûlée.
La deuxième ébauche était poursuivie à la façon des ébauches du Quatrocento, c’est à dire en 3 tons dégradés. Les couleurs sont cependant plus épaisses car il y ajoute du blanc de plomb.
Chaque teinte est préparée en trois tons différents : le ton local (moyen), le ton sombre et le ton clair et elles sont appliquées en partant des ombres posées lors de l’ébauche.

Les rehauts sont posés avec du blanc d’argent et du jaune de Naples, très opaque.

> Ses couleurs (selon Maurice Busset)
Jaune : mélange de laque jaune (stil de grain), ocre jaune, blanc d’argent.
Chair : blanc d’argent, ocre jaune, ocre rouge, vermillon (cinabre)
Rouge : blanc d’argent, laque, vermillon
Gris bleu : blanc d’argent, outremer (lapis lazuli) et noir

En découvrir plus :
https://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/peter-paul-rubens-d-apres-portrait-de-rubens?artist=rubens-peter-paul-1

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