La Toscane, berceau des peintres primitifs italiens
Ce sont les peintres siennois et florentins qui dominèrent la peinture d’Italie centrale aux 13eme et 14eme siècles. Cela s’explique par la prospérité de ces deux villes qui doivent leur opulence à la banque et au commerce de la laine. Leur richesse leur permettait d’être de généreux mécènes et d’employer les plus grands peintres. Au début du 14eme siècle, Giotto à Florence et Duccio à Sienne dirigeaient de grands ateliers. Ugolino de Nerio, Ambrogio et Pietro Lorenzetti, Simone Martini comptaient parmi les collaborateurs ou élèves de Duccio Taddeo Gaddi et certainement Bernardo Daddi étaient des élèves de Giotto. Après l’épidémie de peste noire de 1348, le développement de la peinture italienne s’essouffla mais reprit durant la seconde moitié du siècle et donna naissance à des peintres majeurs tels que : Bartolo di Fredi, Paolo di Giovanni Frei, Taddeo di Bartolo et Andrea Vanni à Sienne. Andrea di Cione (connu sous le nom d’Ocagna), les frères Nardo et Jacopo à Florence. Ce fut à cette époque que furent crées nombre de retables complexes et particulièrement des polyptyques qui peuvent être de très grande dimension (voir la Maesta de Duccio à Sienne).
Les polyptyques permettent de mettre en valeur les personnages principaux, spécialement la Vierge et l’Enfant, en les plaçant au centre dans le plus grand panneau avec les saints de chaque côté. Ils donnèrent aussi libre cours à la mode de l’ornementation gothique pour les encadrements qui pouvaient être richement sculptés. Il semble que ce sont les peintres siennois qui ont, les premiers, donné le goût aux Florentins des couleurs vibrantes et des riches effets des différentes techniques de Pastiglia (modelage du gesso), du travail au poinçon, du sgraffitto (une technique dans laquelle la peinture est appliquée sur les feuilles d’or et grattée ensuite par endroits pour révéler l’or, particulièrement utilisée pour représenter l’or des vêtements). Quoique nous admirions leur beauté, il est parfois difficile d’apprécier pleinement les tableaux de cette époque. Souvent ils ont été séparés de leur contexte, dépouillés de leur cadre original, parfois même fragmentés et bien sûr abîmés par les usures de plus de cinq cents ans. Beaucoup d’entre eux requièrent pour les comprendre une bonne connaissance de l’Ancien et du Nouveau Testament et de la vie des saints. En effet, l’Art de l’Italie médiévale était avant tout religieux et même l’art civil était empreint de religiosité. Plus riche était la ville, plus chers et élaborés étaient les objets du culte et l’ameublement de l’église.
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