Avec Jean Fouquet, Enguerrand Quarton… et l’école d’Avignon.
Au XVe siècle, Avignon qui est à l’écart des guerres qui ravagent le Nord, et qui connaît une période de prospérité économique propice à l’essor des Arts, accueille nombre de peintres venant des régions septentrionales.
Cela fera de la Provence un creuset fécond dont la créativité fut la plus riche au 15e siècle, à la période du roi René, grand amateur d’art, qui s’installe à Aix en 1471. Cette créativité se tarira au 16e siècle. Il reste relativement peu de témoignages de cette période. Mais il en existe de remarquables, citons :
Enguerrand Quarton (Né avant 1419-mort vers1466). Originaire de Picardie et arrivant tôt en Provence, la peinture de ce peintre est exemplaire en ce qui concerne l’alliance des deux influences, latine et flamande.
Nicolas Froment ( Né Vers 1435 – mort vers 1486). Formé probablement en Flandres, Nicolas Froment s’installa à Uzès, et devint peintre en titre du roi René. Il a peint le Triptyque du Buisson ardent en 1476, pour l’église des Carmes d’Aix.
Barthélémy d’Eyck , né à Liège, actif entre 1444 et 1470. Peintre du roi René, dont il illustre l’ouvrage : « Le cœur d’amour épris », il accompagne celui-ci en Provence.
Hormis la Provence, plusieurs peintres remarquables travaillaient à la même époque dans différentes régions :
A Lyon, Jean Perréal (actif entre 1483 et 1530). A Moulins Jean Hey (actif entre 1480 et 1501), dit le maître de Moulins, au service duc de Bourbon : Pierre de Beaujeu. Dans le nord de la France Simon Marmion (1425 env.-1489)
Jean Fouquet (Né à Tours vers1415/1420, mort vers 1481)
Sa formation, certainement auprès d’un maître de l’école flamande, lui a donné le goût du réalisme et de l’observation de la Nature. Bien que l’on sache fort peu de choses sur sa vie, on sait qu’il fit un séjour à Rome dans sa jeunesse. Puis il revint s’installer à Tour. Peintre miniaturiste, il peint des scènes d’histoire, peintre de chevalet il est un grand portraitiste.
Tous ces artistes sont à la fois enlumineurs et peintres. La peinture de chevalet s’est développée en France à l’époque de la naissance de l’imprimerie (1452). Bien que quelques-uns des plus beaux manuscrits n’aient été terminés qu’à la fin du siècle, les Très Riches Heures du Duc de Berry notamment, il semble que l’essor rapide de l’imprimerie libéra les peintres de leur tâche de miniaturiste et leur permit de changer de registre.
Jean Fouquet par exemple dont l’autoportrait est le premier à avoir été peint individuellement par un peintre en occident.
Quelques liens utiles sur Jean Fouquet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Diptyque_de_Melun
sur Enguerrand Quarton : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010063345
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